Según datos publicados por la periodista Mariola Cubells, "conocedora de los entresijos de la basura televisiva", en palabras del politólogo Albert Salas, el programa de TVE "Entre todos" invierte 3,68 millones de euros por temporada -125 programas- a razón de 30.000 € por emisión. La presentadora Toñi Moreno cobra 175.000 €, a 1.400 € por show. Este dinero, que sale de las arcas públicas, se emplea en satisfacer los intereses económicos de la productora Proamagna, propiedad de Pablo Carrasco, antiguo director de RTV de Andalucía, y no en garantizar el DERECHO de la ciudadanía a una vida digna en todo momento.
Además, el programa es un auténtica estafa porque ofrece unas espectativas laborales y económicas a las personas necesitadas que acuden a él que nunca se ven satisfechas, tal como expone Mariola Cubells.Os invitamos a conocer la lectura que hace Le Figaro sobre este tema.
La administradora del blog
En Espagne, les pauvres ont leur show télé
Sur la chaîne de télévision publique espagnole, l'émission de
téléréalité « Entre todos » fait appel à la solidarité pour venir en
aide aux victimes de la crise économique. Une surenchère compassionnelle
décriée par les défenseurs de l'Etat-providence.
Un visage triste apparaît à l'écran.
Assis dans son canapé, l'individu énumère ses problèmes et expose un
besoin concret. Deux mille euros pour payer le fioul avant que l'hiver
n'arrive, explique un chômeur à Tolède. De quoi financer un nouveau
fauteuil pour son fils handicapé, quémande une mère de famille.
146.000 euros, le prix de prothèses aux quatre membres, implore Raquel,
31 ans, amputée des pieds et des mains. Si le récit s'interrompt, si les
sanglots l'emportent, Toñi Moreno, la présentatrice hypervitaminée,
relance les confidences en posant une ou deux questions. Et verse
parfois une larme. À 16 h 15, du lundi au vendredi, des dizaines de
victimes de la crise se déshabillent ainsi de leurs pudeurs devant les
caméras de TVE,
la télévision publique espagnole. Depuis la rentrée, à l'heure du café
con leche, l'émission «Entre todos» («tous ensemble») rappelle
brutalement la réalité économique et sociale espagnole à ceux qui
l'auraient oubliée.
26 % de chômage
Si les chiffres macroéconomiques s'améliorent un peu (baisse des taux d'intérêt des bonds espagnols, hausse des exportations, frémissement de la croissance…), la situation quotidienne de millions d'Espagnols continue d'empirer.
Le chômage s'élève encore à 26 %, et, selon un récent rapport de l'ONG
catholique Cáritas, 3 millions de personnes survivent avec moins de
307 euros par mois. Après avoir écouté les confessions de ses invités,
Toñi Moreno s'adresse soudain au public: «Qu'est-ce que j'ai?»
hurle-t-elle sur le ton d'une animatrice de loterie un soir de gros lot.
«Un appel!» s'enthousiasment invariablement les assistants. Des
téléspectateurs proposent leur aide au téléphone. Des enfants s'engagent
à casser leur tirelire. Une petite entreprise offre un emploi. Une
famille promet des repas gratuits. Des membres des classes moyennes, en
somme, empêchent les victimes de la crise de sombrer dans la misère.
Car
les téléspectateurs dans le besoin obtiennent souvent gain de cause. Ce
sont alors des scènes d'embrassades, de pleurs et d'applaudissements.
Puis la présentatrice dégaine l'un de ses slogans personnels: «Nous
n'avons pas inventé la solidarité, elle fait partie de l'ADN de l'Espagne.» Le format est rodé ; Toñi Moreno dirigeait une émission similaire à la télévision andalouse avant d'être débauchée par TVE.
Charité privée
Le public est partagé. Sur les réseaux sociaux,
la plupart des spectateurs félicitent la chaîne pour ces histoires qui
finissent bien. La surenchère compassionnelle est, en revanche,
insupportable aux critiques de télévision dans les journaux. Et
l'esprit de l'émission inquiète les défenseurs de l'État-providence ;
plusieurs collectifs ont demandé que l'on mette fin à un espace qui
promeut la charité privée pour résoudre des drames sociaux dont la
gestion incomberait aux services publics. Car, au-delà de la crise,
«Entre todos» témoigne aussi des conséquences de la politique de rigueur
à tout prix qui frappe les Espagnols depuis trois ans et demi. La
solidarité nationale, amputée des budgets publics, s'appuie désormais
sur le volontariat… et sur les plateaux de télévision.
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